A deux mois des élections, le harcèlement judiciaire contre Matata et Katumbi inquiète Washington

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Les candidats Matata et Katumbi vivent le calvaire, subissent une forte répression à l’approche des élections de décembre prochain. L’ambassadrice des États-Unis d’Amérique aux Nations unies l’a fait remarquer le jeudi 27 septembre au Conseil de sécurité.

Washington se préoccupe du fait que les deux opposants sont victimes des procédures judiciaires illégales pendant la période des joutes électorales, a déclaré Linda Thomas-Greenfield lors d’une réunion du Conseil, en présence du vice-Premier ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.

D’abord, le candidat président de la République Matata Ponyo fait face à la justice pour une affaire de débâcle du projet de parc agro-industriel de Bukanga Lonzo initié sous le régime Kabila. À l’époque, le leader du parti Leadership pour la gouvernance et le développement (LGD) occupait les fonctions de Premier ministre.

“Le hic dans ce dossier, le directeur général de la multinationale qui était chargée de l’exécution du projet, le Sud-Africain Christo Grobler dont on prétendait être la pièce clé du détournement des fonds de Bukanga Lonzo qu’il rétrocédait à l’ancien Premier ministre, est à Kinshasa, qu’il a rejoint de son propre chef pour laver son honneur d’homme d’affaires. Depuis, il n’a cessé d’affirmer n’avoir jamais rien rétrocédé”, a expliqué la diplomate américaine.

Elle a avancé que l’IGF n’a jamais fourni la moindre preuve de ce présumé détournement. Les faits réconfortent les inquiétudes du pays de Biden selon lesquelles le pouvoir de Kinshasa s’acharne contre un potentiel candidat à la course au Palais de la Nation.

“À cela s’ajoute l’illégalité des poursuites et les rebondissements intervenus en violation flagrante de la Constitution et de l’arrêt RP0001 rendu par la Cour constitutionnelle qui s’était déclarée incompétente à juger un ancien Premier ministre pour des faits infractionnels présumés commis pendant l’exercice de ses fonctions[…]”, a-t-elle développé.

En ce qui concerne Moïse Katumbi, l’ambassadrice américaine a rappelé que la détention de son bras droit, Salomon Kalonda durant la précampagne est un handicap majeur. Le conseiller spécial de l’ancien gouverneur du Katanga, a-t-elle conclu, est la pièce maîtresse du système du leader d’Ensemble pour la République.

Depuis presque trois mois, Salomon Kalonda vit le martyre à la prison militaire de Ndolo. La principale charge pour laquelle il avait été arrêtée, a été déjà abandonnée par le ministère public. Malade et amaigri, SK Della risque gros, selon les médecins qui l’ont consulté. Les États-Unis appellent à des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives.

Cet article a été publié sur Media Congo.

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