Au Tchad, le Parlement provisoire adopte un nouveau code électoral
Le document, qui regroupe les dispositions législatives et réglementaires pour l’organisation des élections présidentielle, sénatoriales, législatives et locales, apporte quelques modifications, notamment sur le mandat présidentiel.
Les modifications majeures concernent le mandat présidentiel, de cinq ans désormais, renouvelable une fois. Également modifié, l’âge requis pour être candidat passe de 45 à 35 ans. Pour les législatives, les candidats devront verser une caution de 500 000 francs CFA au lieu de 100 000 francs CFA. Les candidatures indépendantes seront aussi prises en compte, ce qui n'était pas le cas jusque-là.
François Djekombé, président de l’USPR parti qui soutient la transition, est satisfait. « Ce sont des outils qui encouragent la promotion de la jeunesse et la promotion de la gente féminine. Nous avons de très beaux textes, maintenant il faut que chacun de nous veille à son application. »
Daniel Adoumbeye, président du Front populaire pour la Fédération membre du GCAP, conteste le contenu de ce nouveau code. « Nous avons constaté un déni de justice qui est devenu la règle. Un code électoral issu de cette Constitution que nous ne reconnaissons pas ne nous étonne pas et c'est un non évènement. »
Soumaine Adoum Soumaine, porte-parole de la plateforme Wakit Tama dénonce le non-respect du processus ayant permis l’adoption de ce texte. « Le contenu n'est pas encore assez vulgarisé et connu du public qu'il est déjà adopté par le Conseil national de transition. L'adoption de ce code-là rentre dans un processus général pour réunir les conditions d'une victoire de Mahamat Kaka.
Ce code électoral, largement adopté par les parlementaires, devrait permettre l'organisation des prochains scrutins dont on ne connait pas encore les dates.
Cet article a été publié sur RFI.