Cameroun: «Recrudescence» de cas de choléra dans la région de Yaoundé
Au Cameroun, les autorités ont indiqué ce 19 avril 2023 que la région du Centre, dont le chef-lieu est la capitale du pays Yaoundé, « connaît depuis quatre semaines une recrudescence de cas de choléra ». Le ministère de la Santé déclare avoir activé le dispositif de riposte dédié face à cette épidémie.
Des cas de choléra ont été signalés dans la capitale du Cameroun. Le ministère de la Santé parle d'une « recrudescence » de la maladie depuis quatre semaines, dans la région du Centre. Les autorités sanitaires ont confirmé le 19 avril 2023 88 cas et 5 décès, sans préciser quelles sont les localités les plus touchées.
En effet, le communiqué du ministère de la Santé liste seulement les districts concernés. Notamment Obala et Mfou, deux localités hors de la capitale. Obala est à une quarantaine de kilomètres au nord de Yaoundé, Mfou à une trentaine de kilomètres à l'est. En revanche, les districts sanitaires de Djoungolo, Cité-Verte, Nkoldongo et Biyem-Assi sont dans la capitale camerounaise, proches du centre-ville.
Le ministère de la Santé déclare avoir activé le dispositif de riposte dédié face à cette épidémie de choléra pour l'endiguer et éviter sa propagation à d'autres régions.
Traitements gratuits, kits pour rendre l'eau potable… Le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, dans sa communication, en appelle à « la responsabilité de tous » et invite à observer des mesures d'hygiènes de base.
Des problèmes d'approvisionnement en eau potable
Mais la capitale du Cameroun connaît depuis un moment des problèmes d'approvisionnement en eau potable.
Beaucoup de foyers n'ont pas l'eau au robinet et doivent partager des points d'eau dans leur quartier ou attendre le passage de camions citernes.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments et d'eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae.
L'infection provoque vomissements et diarrhées aïgu(s). Elle se traite efficacement avec des sels de réhydratation orale ou par perfusion de liquide et d'antibiotiques. Mais, sans traitement, le choléra est une maladie dont on peut mourir en quelques heures.
Des vaccins anticholériques existent.
Pour l'Organisation mondiale de la santé, la transmission du choléra est étroitement liée à un accès inapproprié à l'eau potable et à des installations d'assainissement, faisant de la présence de la maladie, un indicateur « d'insuffisance du développement social ».
Cet article a été publié sur RFI.
Photo: AFP