Le Conseil de sécurité prêt à décider du retrait «progressif et ordonné» de la Monusco
Le Conseil de sécurité a accepté d’un commun accord de considérer le retrait graduel du Congo de la force onusienne déployée là-bas. Cet automne, le président de la RDC, puis le gouvernement, ont demandé à l’ONU à plusieurs reprises que ce retrait soit accepté. Le Conseil leur a répondu lundi 16 octobre par une déclaration qui lance les bases du retrait de la Monusco.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten.
C’est un signal qu’attendaient depuis plusieurs semaines le président Félix Tshisekedi ainsi que le gouvernement congolais. Le Conseil de sécurité a été lundi au-delà de « prendre acte » des requêtes de Kinshasa. Dans cette déclaration, il lance les bases du retrait de la Monusco de la RDC : il encourage l’exécutif congolais et l’ONU à présenter le mois prochain un plan de « désengagement progressif et ordonné » des casques bleus.
Baisser les tensions entre la population locale et la Monusco
Il appelle par ailleurs le Congo et le Rwanda à intensifier le dialogue pour la paix, condamne tout soutien au groupe armé du M23, et encourage à la bonne tenue des élections en 2023. L’ambassadeur congolais s’est félicité de cette prise de position qui devrait permettre de baisser les tensions entre la population locale et la Monusco, selon lui.
Difficile de savoir si les désengagements forcés de l’ONU ces derniers mois par les pays hôtes que sont le Mali, le Soudan et le Niger ont poussé le Conseil à se désengager de la RDC - ou si l’affaire des huit casques bleus arrêtés pour avoir entretenu un système de prostitution près de leur base a influencé sa décision.
Cet article a été publié sur RFI.