Moïse Katumbi et Delly Sesanga condamnent les incidents de Malemba Nkulu et plaident pour des sanctions exemplaires contre les auteurs

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Des tensions qui ont secoué Malemba Nkulu dans la province de Haut-Lomami ces derniers jours ne cessent de susciter des réactions dans l'environnement sociopolitique congolais.

Selon les informations de Actualité.cd, des groupes de jeunes auraient ciblé des ressortissants de la région du Kasaï, initiant ainsi une spirale de violence. À la suite de l'interpellation du Chef de l'État Félix Tshisekedi à l'endroit du pouvoir public, le président de Ensemble pour la République Moïse Katumbi Chapwe a lancé un appel à l'endroit des jeunes de cette partie du pays à préserver le vivre ensemble. Pour lui, la vie humaine est sacrée.

« Je suis révolté par les évènements qui se déroulent à Malemba Nkulu. Ces images d’horreurs sont insoutenables. Faute de maintenir l’autorité de l’Etat, les pouvoirs publics doivent assumer leur pleine et entière responsabilité dans cette tragédie qui endeuille la nation. Il est important de sauvegarder notre vivre ensemble. Les blessés doivent être soignés et les victimes secourues. Les responsables doivent être identifiés, poursuivis et sanctionnés de la manière la plus exemplaire » a écrit Moïse Katumbi sur son compte Twitter ce mardi 14 novembre 2023.

Pour le leader du parti politique Envol Delly Sesanga, aucun acte de ce genre ne doit pas être toléré.

« En ces temps troublés, où la haine tribale gagne toujours plus de place dans nos provinces, nous Congolais devons nous tenir solidaires face aux tragiques événements à Malemba-Nkulu et au Plateau des Bateke, affirmant ensemble que chaque vie humaine est sacrée et qu'aucun acte de ce type ne doit être toléré. Au-delà des pensées que nous avons envers les victimes et leurs familles, il est de notre devoir d'agir pour garantir la sécurité et la protection de tous les Congolais, tout en cultivant l'unité nationale au sein de notre pays » a-t-il réagi également sur son compte Twitter.

Et de poursuivre :

« Ce moment sombre doit être un catalyseur pour prendre des mesures concrètes visant à aider et soutenir les victimes, tout en prenant les dispositions mettant un terme à cette violence insensée. En faisant le choix de la Refondation du Congo , nous avons le pouvoir collectif de créer un avenir commun où de tels actes atroces ne trouveront plus leur place ».

Au cours d'un briefing presse lundi 13 novembre, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya avait condamné ces actes et rapporté que ces incidents ont occasionné la mort de 4 personnes.

« Au sujet de ce qui se passe justement à Malemba Nkulu, j'ai discuté avec le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi avant de commencer cet exercice, il me parlait jusqu'en ce moment là de 4 morts aussi notamment un cas de viol sur une femme. Évidemment, nous ne pouvons que condamner cette forme de violence qui d'après les éléments d'informations fournis par le VPM, ministre Peter Kazadi semblent être cas même organiser d'une certaine manière, nous allons continuer les investigations et très rapidement des mesures ont été déjà prises, je crois qu'on pourra communiquer dès que les détails seront disponibles pour prévenir tout cas de ce type », a déclaré Patrick Muyaya.

L'incident initial, survenu samedi dernier, impliquait un différend entre un conducteur de moto-taxi et ses deux passagers, se soldant par la mort du chauffeur. La réaction brutale de certains habitants a déclenché l'incendie de maisons appartenant à des Kasaiens. Les jours suivants ont été marqués par une tension croissante, entraînant au moins trois décès et l'agression de deux policiers, rapportent divers témoins.

Cet épisode de violence survient dans un contexte déjà troublé par l'activité de diverses milices locales, impliquées dans cette escalade. Les retombées de ces tensions commencent à se faire sentir dans les zones environnantes.

Parallèlement, des vidéos appelant au départ des Kasaiens, principalement du Haut-Katanga, ont émergé sur les réseaux sociaux. Ces récents événements, survenant à moins d'une semaine du début de la campagne électorale, suscitent des inquiétudes quant à une possible escalade des violences dans la région.

Cet article a été publié sur Actualité CD.

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