Présidentielle 2023 en RDC: un candidat conteste devant la Cour constitutionnelle la victoire de Félix Tshisekedi

En RDC, c’est la fin des recours concernant les résultats de la présidentielle qui s’est tenue à partir du 20 décembre. Selon les chiffres provisoires de la Commission électorale, c’est le président sortant Félix Tshisekedi qui remporte cette élection avec plus de 73% des suffrages, devant les 25 autres candidats en lice. Les déçus avaient donc deux jours pour déposer des recours. Délai expiré hier soir et un seul candidat a finalement saisi la Cour constitutionnelle. 

C’est donc Théodore Ngoy qui a déposé cette requête auprès de la Haute Cour. Dans les tout derniers instants, puisque l’annonce est tombée peu après 16h, mercredi 3 janvier. Théodore Ngoy, arrivé dernier de cette présidentielle, est crédité par la Céni de 0,02% des suffrages et de 4 139 voix. Il avait déjà été candidat à la présidentielle de 2018. 

Une requête que l’on n’attendait pas vraiment puisque Théodore Ngoy est allié dans la contestation avec plusieurs autres candidats, dont les principales figures de l’opposition, Moïse Katumbi et Martin Fayulu, qui ont régulièrement lors de ce processus remis en cause la neutralité de cette Cour. Et ces derniers jours, le mot d’ordre était plutôt : « Nous ne déposerons pas de recours ». 

Obtenir un débat devant la Haute cour 

Théodore Ngoy, avocat, professeur et pasteur, argumente cette démarche : « J’ai pensé que le mal causé à la démocratie, aux droits de l’homme et à l’État de droit ne devait pas être confirmé par la Cour sans que la Céni ait à se justifier », nous a-t-il déclaré. Il veut obtenir l’annulation de ces élections. 

La Cour a désormais six jours pour examiner ce recours et donner sa décision. Mais elle peut aller plus vite. Pour la validation des candidatures à la présidentielle, par exemple, elle avait rendu son arrêt avec deux semaines d’avance. 

Autre attente, la Céni n’a toujours pas annoncé les résultats des élections législatives et provinciales qui se sont tenues au même moment. Selon le calendrier de la Commission électorale, ils devaient être annoncés ce mercredi. Mais mardi en fin de journée, la Céni a repoussé sine die. Une décision prise à l’issue d’une séance de la plénière. 

Depuis toujours pas de nouvelle date et les informations assez contradictoires pour le moment. « Avant la fin de la semaine », confie un membre important de la Céni, « D’ici le 10 janvier », laisse au contraire entendre un président de parti. 

Cet article a été publié sur RFI.

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