RDC : Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel, nommé informateur à l'Assemblée nationale

En RDC, Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel, a été nommé le 7 février informateur à l'Assemblée nationale. Ce fidèle parmi les fidèles du chef de l’État Félix Tshisekedi devra y identifier formellement une coalition majoritaire en vue de la formation du nouveau gouvernement.

En République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi a nommé son informateur à l'Assemblée nationale. Il s’agit d’Augustin Kabuya, chef du parti présidentiel, formation arrivée en tête des législatives selon des résultats provisoires des élections organisées la semaine du 20 décembre 2023.

Augustin Kabuya dispose de 30 jours, renouvelables une fois, pour mener ses consultations. Objectif : identifier formellement une coalition majoritaire à l’Assemblée en vue de la formation du nouveau gouvernement. Un travail que l’intéressé mène déjà en coulisses depuis les résultats des élections.

« Politiquement parlant, je suis l'informateur naturel du chef de l'État en tant que responsable n°1 du parti. C'est pourquoi j'étais obligé de faire ce travail avant même ma nomination », a-t-il en effet déclaré devant les médias le 7 février, juste après sa nomination.

Ce poste d’informateur revient logiquement à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti politique au nouveau Parlement, et donc à son chef, Augustin Kabuya, fidèle parmi les fidèles du chef de l’État.

Militant du temps d’Etienne Tshisekedi, cet ancien proche de Jean-Marc Kabund, est resté aux côtés de Félix Tshisekedi au moment de la rupture entre les deux hommes. « C’est la récompense de la loyauté », confie un observateur de la vie politique congolaise.

Malgré une majorité très confortable pour la coalition au pouvoir, l’Union sacrée de la nation, qui occupe plus de 400 des 500 sièges de cette Assemblée nationale, la tâche ne sera pas si facile pour Augustin Kabuya.

Cette fois-ci, son véritable rôle, ça ne va pas être de trouver des alliés : ils sont déjà là, mais de clarifier les rapports de force qui vont conduire à la composition du prochain gouvernement. Ce n’est pas évident, car il y a beaucoup d’attentes alors que l’on évoque plutôt un gouvernement resserré (moins de 40 postes).

Pour rappel, l’Union sacrée au Parlement, ce sont plus de 400 élus, 40 regroupements politiques, avec deux grandes forces : l’UDPS et sa mosaïque avec 140 sièges et le nouveau PCR de Vital Kamerhe (environ 100 députés). « Il va falloir gérer les ambitions et elles sont nombreuses », rappelle le politologue Christian Moleka.

Cet article a été publié sur RFI.

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