Ali Bongo Ondimba : Comment l’annonce de sa candidature est-elle perçue au Gabon ?

Le chef de l'État, candidat à sa succession, a fait sa déclaration au sein de la zone économique de Nkok qui symbolise le fleuron du tissu industriel à forte valeur ajoutée pour l'économie et l'employabilité des Gabonais.

Âgé de 64 ans, l'actuel président gabonais avait été élu pour la première fois en 2009 après la mort de son père, Ali Bongo Ondimba.

Sa formation politique, le Parti démocratique gabonais (PDG), détient de fortes majorités dans les deux chambres du Parlement.

Ali Bongo a annoncé sa candidature, le dimanche 9 juillet.

"J'annonce officiellement aujourd'hui, ici, que je suis candidat. On peut me reprocher des choses, mais pas de manquer d'ambition pour mon pays" a déclaré le chef d'État gabonais.

Réactions des Gabonais

L'annonce de sa candidature a suscité diverses réactions au sein de la population à Libreville.

"Je suis très contente aujourd'hui, en tant que militante du Parti démocratique gabonais, mais aussi en tant que citoyenne gabonaise", se réjouit une militante interrogée par la BBC. Pendant que cet autre militant, se voulant rassurant sur l'état de santé du président sortant, affirme : "Depuis quelques années, nous voyons un Ali Bongo sur le terrain, un Ali Bongo valide, un Ali Bongo fort. Un Ali Bongo valeureux a effectué sa visite médicale avec brio. Nous avons un chef de l'État prêt."

Sur le bilan de ses deux premiers mandats, ce citoyen interrogé à Libreville dit ne pas être satisfait : "Nous admirons beaucoup notre président, mais il y a beaucoup de choses qu'il a promises mais qu'il n'a pas encore réalisées depuis tant d'années. Il y a le problème des universités dans le pays. Il n'y a vraiment pas beaucoup d'universités. Il y a des parents qui n'ont pas d'argent."

Le président Ali Bongo a été réélu de justesse en 2016, avec seulement 5 500 voix de plus que son rival Jean Ping, qui a affirmé que l'élection avait été truquée.

L'annonce des résultats a déclenché des violences dans la capitale, Libreville, qui ont tué quatre civils et un policier, selon le gouvernement, tandis que l'opposition affirme que 30 personnes ont été abattues.

Ali Bongo a été victime d'un accident vasculaire cérébral en 2018 dont il se remet progressivement. Ces derniers mois, il a fait des déplacements dans tout le pays.

Qui affrontera le président gabonais lors de cette élection?

L'opposition dans le pays n'a pas réussi à se mettre d'accord sur un candidat unique. Du coup, une quinzaine de personnes ont déjà annoncé leur intention de se présenter.

L'ancienne ministre Paulette Missambo, chef du parti de l'Union nationale, a déclaré qu'elle se présenterait, tout comme Alexandre Barro Chambrier, qui a été ministre de l'actuel président et de son père.

D'autres noms se sont aussi manifestés comme l'ancien vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, l'ex-Premier ministre Raymond Ndong Sima, entre autres.

Les potentiels candidats ont jusqu'à mardi, 18h, pour déposer leur candidature.

L'élection présidentielle gabonaise est prévue pour le 26 août prochain. »

Cet article a été publié sur BBC News.

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